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La valorisation du patrimoine numérique des établissements passe par le partage des ressources numériques entre les établissements. Ce partage permet en effet :
ORI-OAI répond à ces objectifs en s'inscrivant dans le mouvement des archives ouvertes et en exploitant toutes les possibilités du protocole associé, OAI-PMH. C'est donc l'outil idéal pour partager les ressources, valoriser le patrimoine numérique et assurer la pérénité à long terme des catalogues ainsi constitués.
ORI-OAI s'inscrit dans le mouvement international des archives ouvertes dont la finalité est de libérer la connaissance et de faciliter la recherche scientifique.
Pour une information rapide et complète sur OAI et les concepts d'OAI-PMH, le groupement des Universités numériques a réalisé une animation de quelques minutes.
Le mouvement Open Archives Initiative (OAI) trouve son origine en 1991 et a pour objectif de :
Comme le mouvement Open Source dont il partage la philosophie, la finalité des archives ouvertes n'est pas la gratuité d'accès aux ressources même si c'est souvent lié, mais d'abord leur ouverture. Concrétement, pour contourner les éditeurs, les auteurs déposent leurs articles en version numérique sur des serveurs spécifiques. Ces versions numériques, dites « préprints » et « postprints », sont différentes dans leur mise en forme des articles publiés par les revues et respectent les droits des éditeurs.
Les bases de documents ainsi constituées directement par les auteurs sont appelées « archives ouvertes ». Même si le terme d'« archive » ne doit pas être compris dans son sens classique puisque les documents stockés ont une utilité immédiate pour la recherche, les bases de documents permettent en pratique également d'archiver la production éditoriale d'un auteur, d'un laboratoire ou d'un établissement et donc facilitent de facto la constitution d'une archive institutionnelle.
Enfin, le concept d'archives ouvertes ne concerne plus seulement les publications scientifiques au sens strict, mais également toutes les autres ressources documentaires. La mise en place d'un système d'archives ouvertes permet donc aux auteurs et aux universités de reprendre le contrôle de toute leur production éditoriale.
Dans ce cadre, une norme s'est avérée nécessaire pour gérer les échanges de notices entre les bases de documents de chaque entité : c'est l'objet même du protocole OAI-PMH, sigle de « Open archives initiative - protocol for metadata harvesting », c'est-à-dire « protocole pour la collecte de métadonnées de l'Initiative pour les Archives ouvertes ».
En pratique, OAI-PMH est un protocole interopérable qui s'appuie sur des standards ouverts :
Voir la vidéo de présentation du concept OAI-PMH :
D'autres informations figurent sur le site officiel du mouvement Open Archives Initiative et sur le site Couperin.
Aujourd'hui, le protocole OAI-PMH est largement répandu dans les universités, les centres de recherche et les bibliothèques, dans les logiciels de bibliothèque et pour tous les types de documents. ORI-OAI prend en charge nativement ce protocole et permet d'en exploiter toutes les richesses tant en publication et diffusion qu'en récupérération de notices (« exposition » et « moisson » de « fiches de métadonnées » dans le langage OAI-PMH).
Le protocole OAI-PMH a été conçu pour libérer les publications scientifiques, mais il est utilisable pour tous les types de documents. Il permet en effet d'échanger n'importe quel format de notices dès lors que ce format contient a minima les métadonnées requises par le Dublin Core, ce qui est généralement le cas.
Outre le Dublin Core, certains formats de notices sont implémentés nativement dans ORI-OAI : le format des Thèses électroniques francaises (TEF), le format des ressources pédagogiques LOM et ses déclinaisons LOM-Fr et SupLOM-Fr et le format européen de description des programmes d'études et de cours (Course Description Metadata : CDM). D'autres formats de description peuvent être implémentés dans ORI-OAI en cas de besoin.
ORI-OAI rend possible la création d'« entrepôts », c'est-à-dire de base de références exploitables par le biais du protocole OAI-PMH. Un entrepôt permet l'exposition des métadonnées des ressources documentaires et donc leur diffusion, dans le respect des droits d'auteur. Dès lors qu'un établissement crée un entrepôt OAI-PMH, il devient un « fournisseur de données ».
Toutes les fonctionnalités de l'entreposage OAI-PMH sont prises en charge. Par exemple, des lots de documents (« sets de diffusion ») peuvent être créés. Le gestionnaire peut définir des ensembles de documents en découpant le fonds selon les valeurs correspondant à une métadonnée particulière. Des lots peuvent ainsi être proposés par auteur ou par domaine. Les établissements (« fournisseurs de services ») qui accèdent à la base pour récupèrer des notices peuvent ensuite sélectionner uniquement celles qui les intéressent sans télécharger l'ensemble du fonds, ce qui facilite la constitution de catalogues spécialisés et, accessoirement, allège la charge informatique et réseau.
Dans le sens inverse, ORI-OAI peut récupérer les notices (« moissonner les fiches ») d'autres entrepôts conformes au protocole OAI-PMH et les rassembler dans son propre fonds (« agréger ») et ainsi constituer un catalogue original sur un domaine, un auteur ou un type de documents spécifique.
Le gestionnaire peut utiliser ORI-OAI pour programmer des moissons et récupérer les notices de manière régulière en fonction de la vitalité de l'entrepôt. La vérification de l'entrepôt est ensuite automatique et seules les références des nouveaux documents correspondant aux critères souhaités sont récupérées.
Dans tous les cas, conformément au protocole OAI-PMH et afin de faciliter la gestion des droits, les ressources restent sur les serveurs de l'établissement qui les a produites. Seules les métadonnées sont moissonées et agrégées.